Le cancer

Tout d’abord, quelques données chiffrées sur l’étendue du cancer en France :

  • Nombre de nouveaux cas :

355 000 nouveaux cas de cancers estimés en 2012, 200 000 hommes et 155 000 femmes.

L’âge médian au diagnostic en 2012 est de 68 ans chez l’homme et 67 ans chez la femme.

  • Mortalité :

La mortalité par cancer a diminué au cours des vingt dernières années. Sur la période 2005-2009, le cancer reste néanmoins la première cause de mortalité chez l’homme et la seconde chez la femme.

Chez l’homme, le cancer du poumon est la principale cause de décès, suivi par les cancers du côlon-rectum et de la prostate. Chez la femme, le cancer du sein est à l’origine du plus grand nombre de décès, devant le cancer colorectal et celui du poumon.

(Source Institut national du Cancer : Le Cancer en France en 2014)

 

1/Le facteur émotionnel et la découverte du cancer

L’état de santé optimal de l’être humain semble correspondre à un état de paix durant lequel tous les systèmes s’articulent de manière idéale.

Dans cet équilibre idéal, il n’existerait aucune pensée négative, ni aucune émotion négative.

L’histoire émotionnelle des patients semble avoir un rôle déterminant dans l’apparition de cette maladie et son évolution.

Ultérieurement, les états d’âme face à la maladie seront également déterminants pour la guérison ou, au contraire, pour sa généralisation.

Force est de constater qu’une grande partie de nos problèmes de santé serait causée par nos émotions négatives et le stress serait l’ennemi N°1…

Nous savons maintenant avec certitude que le stress en excès fait effondrer le taux de globules blancs et anticorps dans le sang. Donc que le stress serait un facteur d’affaiblissement de nos défenses immunitaires.

Le système immunitaire fonctionne donc de façon optimale lorsque l’on se sent serein. On lui donne alors les éléments nécessaires pour qu’il remplisse parfaitement bien ses fonctions.

De plus, il est très souvent mis en évidence que le cancer est la maladie la plus clairement liée à nos émotions.

Les caractéristiques communes seraient, notamment :

  • Un manque de lien avec un parent
  • Sentiment de désespoir durant les situations difficiles
  • Incapacité à exprimer ses émotions
  • Une perte importante (conjoint, travail…) survenue quelques années (1 ou 2) avant le diagnostic du cancer…

Si cela n’était suffisant, le choc d’un diagnostic de cancer est aussi un événement qui entraine une baisse du système immunitaire chez la personne concernée mais aussi chez d’autres membres de la famille proche.

Mais, il y a quand même une lueur d’espoir.

Outre l’aspect médical, la sophrologie, la méditation, le yoga…sont d’excellents outils pour réguler les émotions et ainsi renforcer le système immunitaire.

 

2/L’apport de la Sophrologie aux personnes touchées par le cancer

Tout d’abord, il est important de préciser que le but de la Sophrologie ne sera jamais de remplacer le traitement médical bien au contraire (*), mais de le renforcer, d’accompagner le patient dans sa nouvelle existence.

L’impact de la Sophrologie va s’exercer dans différentes directions telles que, par exemple :

L’acceptation de la maladie car :
    •  Dans 1er temps, il y a un déni. Nous pensons que le médecin s’est trompé, qu’il a inversé les analyses…
    •  Dans un 2nd temps, vient la colère, la révolte…pourquoi moi ? Révolte contre nous même    mais aussi parfois à l’encontre des gens qui nous entourent.
    •  Dans un 3éme temps, vient la dépression, puis souvent l’acceptation
L’acceptation des traitements médicaux

La Sophrologie entre en action pour :

  1. Diminuer le stress crée par le traitement
  2. Soutenir moralement le patient pendant cette phase délicate du traitement
L’action sur l’état d’être : la nouvelle quotidienneté avec le cancer, travailler sur un nouveau projet de vie après le cancer…
Travailler avec le conjoint est aussi une piste…
(*) Attention, la Sophrologie ne saurait en aucun cas se substituer à un suivi et/ou un traitement médical.

La 1ere onde de choc, de stress : l’annonce de la maladie

Dans le corps, tout s’agite, le cœur palpite, la tête « explose »…

Face à toute cette agitation, la Sophrologie peut devenir une réponse, un besoin vital…pour retrouver, ne serait-ce que quelques instants, l’apaisement, le calme intérieur…l’optimisme.

En d’autres termes, s’octroyer une pause de 15 minutes par jour pour quitter la réalité du quotidien et s’installer dans du bien-être.

Durant le traitement

Tout d’abord, le cancer vient bouleverser le rapport au corps.

La maladie va faire vivre de nouvelles sensations internes et le patient va découvrir son intériorité corporelle dans des ressentis inconnus et anxiogènes.

C’est aussi l’existence même de certains organes qu’il va ressentir dans la maladie, parce qu’il y a disfonctionnement.

Il faudra donc intégrer cette nouvelle conscience corporelle, les sensations pénibles dues à l’agressivité des traitements curatifs.

Bien souvent la maladie est silencieuse jusqu’à ce qu’elle soit diagnostiquée à l’occasion d’un symptôme bénin.

Ce sont ensuite les traitements qui vont faire « tomber malade » au sens ou le patient va se vivre corporellement dans la maladie (fatigue, douleurs, perte de cheveux…)

Le traitement devient alors compliqué parce qu’il faut à la fois le considérer comme un soin en même temps qu’il est agressif.

Avec cette personne, plusieurs étapes semblent nécessaires et notamment retrouver quelques instants de douceur dans sa vie.

Retrouver la douceur, par opposition au cancer, une maladie qui attaque, qui est douloureuse, qui sème la peur…

En général, dès l’annonce du diagnostic tout va très vite…tout se fait dans l’urgence…(découverte de la maladie, chirurgie, traitement…)

Le patient à l’impression de vivre une course contre la montre pour lutter contre un mal qui le ronge de l’intérieur.

 

Sur quels points portera le protocole sophrologique ?

 

Tout d’abord, sur le fait de retrouver des sensations agréables

Face à ce corps et à cet esprit en souffrance, on va rechercher ce qui reste d’agréable dans le corps.

Tout simplement, retrouver des sensations corporelles agréables.

1ere surprise, en général, malgré le cancer, une grande partie du corps reste en bonne santé…

La respiration douce, abdominale et des battements du cœur, réguliers, calmes…sont, par exemple, un oasis de tranquillité dans ce rythme infernal de la maladie

Commencer à réveiller en soi le bonheur de vivre.

Atteindre la tranquillité intérieure alors qu’à l’extérieur tout est anarchique et saccadé.

Puis, dans un 2nd temps, d’évacuer les tensions, de lâcher prise, de récupérer…

Il convient désormais de lâcher tout ce vécu difficile, évacuer les tensions, les souffrances corporelles…

Lâcher les peurs, les non- dits, les souffrances morales….

Souffler…

Mais aussi, retrouver un sommeil « réparateur » car, avec la maladie, le sommeil est souvent perturbé.

Enfin, de retrouver l’énergie

Le cancer est un combat à court, moyen et long terme.

Donner force à l’énergie pour qu’elle nourrisse les tissus sains et non les cellules cancéreuses…

Les traitements ….et après

Après un cancer, subsiste toujours la peur de la rechute.

La fin des traitements peut faire vivre également des symptômes dépressifs, un contre choc à ce qui a été un combat contre la maladie.

Il est souvent évoqué la difficulté à « retrouver » la vie d’avant après avoir envisagé le risque de leur propre mort.

Il s’agira alors de sentir les besoins du corps, les rythmes et la manière de vivre dans son quotidien tout en restant à l’écoute de soi-même.

En conclusion, se motiver à re- vivre.

Dans la majorité des cas, la maladie à sa raison d’être, c’est un message inconscient.

Il est important de comprendre le sens du symptôme pour le guérir.

En ce qui concerne le cancer, il a été souvent observé qu’il indiquait une nécessité de changer de mode de vie, de prendre du recul, de lâcher prise…

Et, comme nous l’avons vu précédemment, la Sophrologie peut parfaitement nous y aider et faire en sorte de nous replacer dans une dynamique positive, une dynamique de projets, d’avenir tout simplement.

Retrouver le bonheur de vivre.

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